La Pelote Basque en Île-de-France
Les aires de jeux
Fronton Place Libre
La place libre est l’aire de jeu extérieure de la pelote basque, composée généralement d’un mur de face (le fronton), complété parfois par un second mur à l’autre extrémité de l’installation. Les spécialités pratiquées sont la main nue, les spécialités avec gants (joko-garbi, aussi appelé petit gant, grand chistera, rebot) et les spécialités avec instruments bois (paleta gomme pleine, pala). Le fronton mesure environ 10 mètres de large et 6 à 10 mètres de haut. La longueur de l’aire de jeu (appelée cancha) varie de 35 à 100 mètres selon les spécialités. Autrefois en terre battue, la surface du sol est aujourd’hui en enrobé ou en béton. Le terrain est dessiné en forme de bouteille au sol et la forme particulière en goulot à l’approche du fronton resserre l’aire de jeu sur les côtés. Une ligne horizontale sur le fronton délimite également la zone de contact autorisée sur le fronton. Au Pays basque, on trouve un fronton dans quasiment chaque village, où il fait souvent office de place centrale. En basque, on appelle cet endroit plaza.
Trinquet
Le trinquet est une aire de jeu couverte de 28,50 m de long et 8 m de large. Elle est de constituée de quatre murs : le mur de face (le frontis), un mur à gauche, un mur à droite et un mur de fond. La hauteur des murs est généralement de de 10 m avec une limite de jeu à 8,50 m. Le mur de gauche et le mur de fond sont couverts en partie par un tambour (zone avec un toit incliné) sur lequel la pelote peut rebondir autant de fois qu’elle veut. Les parties verticales du tambour sont équipées de filets. Autre particularité du trinquet : la présence d’une ouverture sur le frontis en bas à droite (xilo) et un pan coupé dans l’angle entre le frontis et le mur de droite. S’y jouent les spécialités suivantes : main nue, pasaka, paleta cuir, paleta gomme pleine, paleta gomme creuse (ou baline) et xare . Cette installation trouve son origine dans le jeu de Paume.
Le trinquet de la Cavalerie à Paris (XVe arrondissement) est le plus ancien établissement couvert au nord du Pays basque. Construit en 1929, il est une réplique parfaite des trinquets argentins.
Mur à Gauche et à Droite
Mur à Gauche
Le Mur à Gauche est originaire du Pays Basque espagnol. Il est constitué d’un mur de face (le frontis), d’un mur latéral à gauche et souvent d’un mur de fond. Selon les lieux et les époques de construction, les murs peuvent être très différents les uns des autres. On peut trouver des murs à gauche en intérieur et en extérieur (souvent sans mur de fond pour ces derniers).
Les dimensions sont les suivantes :
- la cancha (surface jouable au sol de 30 ou 36 m de long pour 10,5 m de large)
- le frontis (mur de face de 10,5 m de large pour 9,25 m de haut)
- le mur à gauche (30-36 m de long pour 9,25 m de haut)
- le mur de fond (10,5 m de large, 9,25 m de haut)
Les spécialités suivantes y sont pratiquées : main nue, pala corta, paleta cuir, xare, paleta gomme pleine ou creuse, joko-garbi, frontenis.
A noter que dans cette catégorie existe aussi le Jai Alai, dont la longueur est de 54 m et où se joue notamment la Cesta Punta. Cette installation n’existe pas en Île-de-France.
Les spécialités pratiquées en Île-de-France
Main Nue
La Paleta Gomme Pleine
La Paleta Gomme Creuse
La Paleta Gomme Creuse (dite aussi Gomme Argentine ou “baline”) se pratique en trinquet par équipes de deux ou en mur à gauche 30 mètres, en un contre un ou par équipes de deux. L’instrument de jeu est un paleton, constitué d’un assemblage de bois exotique et traversée par des tiges métalliques qui se resserrent avant de jouer. La pelote est spécifique, très vive et aux multiples effets. Le port de lunettes de protection homologuées est obligatoire.
La Paleta Cuir
Le Xare
Le Grand Chistera
Le Grand Chistera se joue en place libre sur une longueur de 80 mètres. Il oppose deux équipes de trois joueurs. Les gants sont fabriquées à la main, à partir de châtaigner, bois alliant souplesse, solidité et résistance aux insectes. La forme du gant (courbure accentuée et poche) facilite la réception, le blocage de la pelote, la décomposition du geste et la possibilité de prendre son élan pour le renvoi. Sa fabrication est inscrite par le Ministère de la Culture à l’inventaire du patrimoine culturel immatériel en France.